Tous des Neinsager

C’est assez rare pour être souligné, nous sommes tous, de Romanshorn à Genève, des Neinsager. Aucun canton pour dire oui à la vignette à 100 francs, aucun pour approuver 1:12 (même si le Tessin a failli se singulariser avec 49% de oui). Et pour ce qui concerne l’initiative pour les familles, à peine 2,5 petits cantons pour dire oui, alors que traditionnellement ils sont les premiers dans le camp des Neinsager.

Dans le détail, bien sûr, il y a des nuances pasionnantes, comme la plus grande acceptation de 1:12 en Suisse romande.

  http://www.hebdo.ch/news/politique/dimanche-de-votations-lhebdo-est-sur-le-pont

1:12, honneur aux vaincus

Dans la bouche de certains commentateurs, c’est la curée: les jeunes socialistes ont perdu, donc ils devraient s’écraser.

Je ne partage pas ce point de vue, 34,7%, c’est un score très honorable. Il rappelle celui de l’initiative pour une Suisse sans armée le 26 novembre 1989: un 35,6% que l’on a considéré par la suite comme un tournant historique, qui a influencé tous les débats sur la taille et les missions de l’armée.

Plus d’un Suisse sur trois rêve d’une meilleure justice salariale, c’est tout sauf anecdotique.

Et puis, les jeunes socialistes ont mené une campagne formidable, se démultipliant notamment sur les réseaux sociaux, ils ont fait preuve d’un militantisme sans faille, inventif, que bien des partis (beaucoup mieux établis et plus richement dotés) peuvent leur envier. Et qui mérite quoi qu’il en soit le respect.

Âge de la retraite: l’astucieuse idée du PLR

Très astucieuse l’idée présentée aujourd’hui par le PLR sur l’âge de la retraite. Lier son élévation à l’espérance de vie: pendant une vingtaine d’années on augmenterait l’âge de la retraite d’un mois. L’âge de référence passerait ainsi de 65 ans à 66,5 ans.

Ce changement graduel se ferait par ordonnance, ce qui éviterait la dramatisation d’une votation.

La proposition est formulée la veille de la présentation de la réforme Prévoyance vieillesse 2020, que le conseiller fédéral Alain Berset devrait envoyer en consultation.

En  matière d’âge de la retraite, il serait temps que  la Suisse avance. On peut bien rêver d’envoyer tout le monde à la retraite à 60 ans, ce n’est pas supportable financièrement (voyez les conséquences de l’obstination française). Il faut réserver cette possibilité à ceux que le travail a prématurément usé.

Pour tous les autres, il faut prendre en compte l’allongement réel de la durée de vie – on ne se paie pas un système de santé à prix d’or pour rien: nous vivrons mieux et plus longtemps que nos ancêtres. Il faut également considérer les modifications des parcours de vie: on se marie plus tard, les enfants naissent donc plus tard, ils se forment plus longtemps et partent plus tard du foyer familial. Il faut donc arrêter d’exiger de pères et de mères de famille qu’ils cessent toute activité professionnelle alors qu’ils ont encore de jeunes adultes à entretenir ou qu’ils viennent juste d’arrêter de payer pour eux.

Soyons aussi plus imaginatifs dans l’introduction graduelle de travail à temps partiel pour atterrir en douceur à l’âge de l’AVS. Il est loin le temps où le travail était un fardeau exténuant. Mais surtout, il est urgent de mettre au point un système de retraite modernisé, qui n’angoisse pas ceux qui travaillent. Pour que les promesses de vieillesse sereine soient tenues, il faut qu’elles soient réalistes!

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Coup de chapeau à Christa Markwalder et Guillaume Barazzone

La semaine politique se termine divinement. On apprend que Christa Markwalder sera la présidente du Conseil national en 2016. Une pro-européenne au perchoir, qui l’eût cru! La Bernoise, qui préside le Nouveau mouvement européen suisse (NOMES), est un esprit indépendant, une qualité si rare sous la Coupole qu’elle force manifestement le respect de ses pairs au sein du groupe radical. Ceux-ci lui pardonnent donc cet engagement quasi sulfureux tellement la question européenne est devenue tabou.

Cette bonne nouvelle fait suite à l’arrivée de Guillaume Barazzone sous la Coupole en remplacement de Luc Barthassat. Le PDC genevois est un autre jeune talent. Ces deux nouvelles sont réjouissantes pour tous ceux qui aiment la chose publique et se félicitent de ceux qui s’y consacrent avec fougue, quelles que soient leurs convictions partisanes.

Genève, renouveau centriste

Une femmes, six hommes, trois blocs, cinq nouveaux élus, deux sortants portés triomphalement en tête,  pas moins de trois conseillers nationaux de retour de Berne, tel sera le gouvernement genevois.

Il y a ce soir beaucoup de victorieux: l’entente PLR-PDC, le tandem PLR Maudet-Longchamp, le PDC qui gagne deux élus (et double sa représentation dans un gouvernement romand, une sacrée performance), le Vert Antonio Hodgers, et bien sûr le MCG qui place Mauro Poggia au gouvernement.

Mais la défaite est douloureuse pour les femmes: en deux tours, deux ministres sortantes ne sont pas réélues: Isabel Rochat suit Michèle Künzler dans  le cruel désaveu populaire. La libérale et la Verte n’ont jamais été populaires. Leurs partis n’ont pas su trouver la stratégie pour les sauver, mais c’est peut-être en amont, lors du choix, que des fautes ont été comises. L’impression reste que le pouvoir est plus dur à exercer pour les femmes, et que si elles ne sont pas hyper-préparées, hyper-soutenues et encadrées par leurs partis, elles sont plus durement évaluées et sanctionnées.

Au final, un gouvernement profondément renouvelé avec un seul ministre en place il y a quatre ans, François Longchamp!

Un gouvernement plus centriste qui ne compte plus de représentant de l’aile libérale historique, mais qui peut compter sur un solide quatuor radical et démocrate-chrétien.

A ce bloc s’ajoutera naturellement le Vert Antonio Hodgers, céassé à gauche, mais proche de Pierre Maudet de puis des années. Dans un Conseil d’Etat la complicité générationnelle compte presque autant que l’appartenance partisane.

Anne Emery-Torracinta apportera la touche de gauche.

Mauro Poggia aura plus de peine à imprimer sa marque, difficile pour lui de jouer la rupture face à un collège qui devrait jouer soudé.

Pierre Maudet superstar

Il a 35 ans à peine et il est déjà le meilleur élu au Conseil d’Etat genevois. Quelle carrière fulgurante! Un talent brut pour la chose publique, le bonheur d’embrasser les dossiers difficiles avec conviction, et une capacité rare de communiquer.

Quand il a brigué la succession de Mark Muller, Pierre Maudet n’était pas sûr d’être élu. C’était il y a deux ans à peine. Quand il s’est investi dans le petit parti radical genevois, celui-ci était moribond, en voie d’extinction.

Les journalistes connaissent bien le jeune radical hyperactif de la politique, repéré et intronisé meilleur espoir radical romand par Pascal Couchepin. Ils ont l’habitude de plaisanter sur la grande carrière qui l’attend: conseiller fédéral, un jour, c’est sûr, ou même commissaire européen si d’aventure un jour la Suisse adhérait à l’Union européenne.

Sur ce chemin, ce 10 novembre est donc à marquer d’une pierre blanche.

Lors d’une interview, Pierre Maudet m’a confié avoir rencontré Jean-Pascal Delamuraz quand il était gosse. C’est à lui que je pense ce soir. Depuis sa mort prématurée, je n’ai plus vu un politicien de droite aussi ambitieux et heureux d’exercer le pouvoir. Jusqu’à Pierre Maudet justement.

Un réfugié, deux naturalisés au Conseil d’Etat genevois

C’est une première en Suisse, et tout un symbole: avec Antonio Hodgers, un ancien réfugié devient conseiller d’Etat. Le Vert avait déjà été le premier ancien réfugié à devenir conseiller national.

Avec Mauro Poggia et Serge Dal Busco,le gouvernement genevois compte deux Italiens de naissance devenus suisses

Peut-être que l’intégration des étrangers fonctionne beaucoup mieux en Suisse que ce que d’aucuns prétendent….

Schneider-Ammann / UDC, même combat?

Il me semble parfois que le vote sur l’initiative de l’UDC contre l’immigration de masse, le 9 février prochain, est déjà perdu d’avance. Nouvel épisode à verser au dossier, les déclarations de Johann Schneider-Ammann, à l’occasion des Journées du logement de Granges. Que pense le ministre de l’économie? Qu’il n’est pas urgent d’intervenir dans le marché immobilier, même si de nombreux Suisses ne parviennent pas à se loger décemment selon leurs moyens.

Pire, l’ancien entrepreneur radical a lâché: « il est impensable, sur une plus longue durée, que année après année 70’000 personnes viennent chez nous ». C’est exactement l’argument  que serine l’UDC depuis des mois pour justifier son texte contre l’immigration dite de masse.

Le conseiller fédéral en charge de défendre l’accord sur la libre-circulation des personnes avec l’Union européenne devait-il vraiment donner sa caution à ses plus farouches opposants? Maladresse ou conviction profonde? Schneider-Ammann / UDC: même combat? Navrant.

Une rencontre avec Fulvio Pelli

Le conseiller national Fulvio Pelli, ancien président du PLR, vient d’annoncer son retrait de la vie politique. J’avais eu l’occasion de le suivre pendant la campagne des élections fédérales en septembre 2007, dans le cadre de l’opération « Blog & Breakfast », menée par L’Hebdo.

Extraits de notre rencontre dans son étude, à Lugano:

Dans le bureau de son étude à Lugano, Fulvio Pelli, a plus envie de défendre son credo politique que de commenter les moutons de l’UDC ou n’importe quelle autre histoire lancée par ce parti « pour attirer l’attention ». L’affaire Roschacher-Blocher va pourtant s’inviter au coeur de notre conversation, prévue de longue date. Le président des radicaux sera souvent interpellé par les medias, sommé de tirer des conclusions. Lui veut attendre d’être correctement informé avant de juger.

Je pose une question à laquelle les politiciens peinent à répondre franchement par peur de se faire mal voir : si la politique est devenue un show, est-ce la faute de la presse ? Fulvio Pelli se lance : « la presse informe sur ce qui se passe, mais je souhaiterais qu’elle soit plus différenciée, qu’il n’y ait pas seulement une approche people ou émotionnelle au jour le jour des événements, mais aussi de la réflexion. Je trouve la presse trop unidimensionnelle dans son traitement de l’information. Trop souvent, on réduit la politique à un combat entre deux personnes ou deux factions qui se disputent. Pour moi, la politique consiste à travailler avec les gens. Je ne désespère pas que le public se lasse des pseudo-événements ou de ces affaires d’affiche. Je crois que, lentement, les citoyens vont en avoir assez du show politique, et se réintéresser au contenu ».
« C’est ce que je fais depuis que je suis président des radicaux suisses, préparer mon parti du point de vue des contenus, afin qu’il soit prêt à discuter avec les autres formations. Mais quatre moutons apparaissent sur une affiche et rejettent tout dans d’autres plans. Tous les projets disparaissent du débat public. »
« Je ne nie pas qu’il y a un problème avec certains jeunes délinquants étrangers. Mais, il n’y a pas que ça. Ce n’est pas le principal problème de ce pays. Ce qui est plus important quand on parle des jeunes, c’est une bonne école, une bonne formation, des places de travail. La discussion sur les moutons chasse ces thèmes cruciaux pour l’avenir».

Tout de même cette affiche, qu’en pense-t-il ? « Elle est faite de manière intelligente, elle réveille la peur. Mais son message est affreux : que nous dit-on ? Que trois moutons décident d’expulser un quatrième. Mais qui décide de l’expulsion ? Non pas la justice, comme ce devrait être le cas dans notre Etat de droit, mais le peuple. C’est dangereux, primitif. C’est de la justice populaire, expéditive, comme au Moyen-Age, l’équivalent de la lapidation. On pousse les gens à faire justice par eux-mêmes. Ce n’est pas admissible. Cela dénote une absence de respect pour les institutions. Il est amoral d’encourager les gens à s’en prendre à des victimes sacrificielles ».
Laissons les affiches et parlons donc de l’avenir du parti radical. Fulvio Pelli s’étonne que l’on parle si peu de son renouvellement : 11 conseillers d’Etat sur 22 ont changé pendant la dernière législature. Une nouvelle génération radicale apparaît. Certes. Je demande de quel bois se chauffe cette nouvelle garde : représentants du parti de l’économie, comme les radicaux aiment à se proclamer, ou hérauts d’une synthèse entre libéralisme et responsabilité sociale ?
Fulvio Pelli profite de ma question pour me donner un petit cours d’histoire. Le radicalisme s’est toujours appuyé sur deux courants : d’une part des radicaux farouchement laïcs, d’autre part, des libéraux plus tolérants envers la religion, devenus ensuite aussi plus tolérants à l’égard de l’économie. Au Tessin depuis 1946, les deux ailes cohabitent sous l’étiquette « libérale-radicale » pour former un seul parti. « Parfois les divergences sont intenses, l’équilibre entre les deux ailes est toujours délicat, et il n’y a pas d’équilibre parfait. Mais c’est ce que je veux faire au niveau suisse : marier radicaux et libéraux, malgré leurs différences, car ce qui les réunit est plus fort que ce qui les divisent. En Suisse romande, il faudra que les libéraux-radicaux soient plus attentifs à la dimension économique. Et en Suisse alémanique, il faudra que les libéraux-radicaux développent une fibre plus sociale ».
Le Tessinois éclaire les rapports de son parti avec l’économie : « En perdant de son poids électoral, le parti radical est devenu moins indépendant, moins libre par rapport à l’économie. Deuxième faiblesse, dans les années nonante, au début de la mondialisation, quand l’économie a cru pouvoir snober les états, les patrons ne se sont plus engagés en politique. Les entrepreneurs ne se sont plus faits élire au parlement. On nous a envoyés des responsables d’organisations patronales, moins libres et moins confrontés à la vraie vie des entreprises. Heureusement, cela change, certains entrepreneurs font de nouveau preuve de sens civique ».
Fulvio Pelli dénonce une troisième faiblesse à laquelle il espère remédier : « Vingt-six cantons ne formaient pas une stratégie nationale, et un parti d’envergure nationale comme le parti radical se doit d’en avoir une. Lorsqu’un élu radical s’exprime, il ne doit pas le faire contre l’intérêt du parti, il doit avec conscience qu’il véhicule une part de notre image. »
Ce travail de renouvellement du parti radical suffira-t-il à conjurer la défaire prédite par les sondages ? Fulvio Pelli ne croit pas aux augures basés sur 1000 téléphones, qui font fi du découpage cantonal. Il dénonce des visées marketing de certains instituts ou de la presse. « On ne s’attend pas à de grands changements lors des élections fédérales de cet automne, alors certains créent des événements. Ils ne tiennent même pas compte dans la marge d’erreur propre à ce genre d’enquête et décrètent que les Verts vont mordre sur les socialistes ou que le PDC va surpasser les radicaux. Ces manipulations ont un côté pervers ».
La conversation est interrompue par un appel de « 10 vor 10 ».

Je prépare ma dernière question : l’examen des votes au Conseil national révèle un Fulvio Pelli beaucoup plus écologique que la moyenne du parti, et parfois en contradiction avec le mot d’ordre. Il confirme et explique : « j’ai de longue date une sensibilité écologique. Mais je suis président du parti et je dois prendre garde à ne pas le diviser. Je mène mes combats à l’interne, mais quand je perds, je respecte et défens loyalement le choix de la majorité du groupe, même si je m’abstiens au plénum, et je me garde de faire de la publicité autour de ma position personnelle. L’écologie est une chose trop sérieuse, ce n’est pas une question de parti. »
« Au cours de la prochaine législature, je souhaite intensifier la discussion à l’intérieur du parti sur l’environnement. Il ne faut pas punir les consommateurs par des taxes, mais faire en sorte d’industrialiser les énergies renouvelables. Quand les panneaux solaires coûteront deux fois moins cher, il y a en aura beaucoup plus ».

La Suisse marginalisée

Les sondages sur les objets de votation du 24 novembre ont créé une telle sensation que peu d’attention a été portée sur une des premières enquêtes d’opinion portant sur le prochain épisode : le scrutin du 9 février sur l’initiative de l’UDC « contre l’immigration de masse ». Réalisée par l’institut isopublic, elle indique que 52% des votants seraient prêts à accepter ce texte. Ce score confirme d’autres sondages sur la question, pas toujours rendus public, et le sentiment général éprouvé par maints décideurs : le principe de la libre-circulation des personnes ne dispose plus du soutien d’une majorité de Suisses.

La tendance est inquiétante: l’acceptation de cette initiative ou de celle d’ECOPOP, que  le Conseil fédéral vient d’envoyer cette semaine au Parlement, signifierait la fin des accords bilatéraux avec l’Union européenne, au nom de la clause guillotine : si la Suisse récuse un accord, alors tous les autres tombent, y compris ceux qui garantissent l’accès aux marchés européens de nos marchandises.

On peut se gausser de cette exigence de l’UE, prétendre que le Conseil fédéral « n’aura qu’à négocier » une solution alternative, cette incompréhension de la population tombe au plus mauvais moment.

Les partis, les Chambres et le gouvernement ont laissé se creuser un gouffre entre les Suisses et les nouveaux standards des relations internationales. Sont considérés comme sots et irresponsables ceux qui ne vomissent pas l’Union européenne.

A ne pas voir le continent et le monde tels qu’ils fonctionnent, la Suisse prend le risque de se retrouver à l’écart. J’en veux pour preuve la lente inquiétude qui monte dans le Département de Johann Schneider-Ammann. Notre ministre de l’économie vient de rencontrer le commissaire européen en charge du commerce, Karel De Gucht. Là encore, la nouvelle n’a pas eu à un grand écho. Ce 17 octobre, les deux hommes ont évoqué l’accord de libre-échange transatlantique actuellement en cours de négociation entre l’UE et les Etats-Unis (TAFTA). Si ces deux blocs, qui représentent nos principaux marchés d’exportation, s’entendent sur l’abaissement de leurs droits de douanes, ce sera un handicap pour notre industrie et notre agriculture. Leur entente pourrait aussi pousser les multinationales américaines qui avaient choisi la Suisse pour échapper au droit européen à revoir leurs lieux d’implantation puisqu’elles jouiront de règles américano-euro-compatibles.

Autre preuve d’une  marginalisation en cours de la Suisse si on y prend garde, de récents propos du commissaire européen Barnier, en charge du marché intérieur. Interrogé par la Radio romande le 9 octobre dernier, il a douché les espoirs helvétiques de négocier l’échange automatique d’information dans le domaine fiscal contre l’accès au marché des services financiers. L’accès au marché ne s’octroie pas à la carte, seulement pour les banques. Il concerne toutes les activités de services. L’UE cherche une solution pour les pays tiers, surtout pour les Américains, mais il n’y aura pas de traitement privilégié pour la Suisse, ce serait contraire aux règles de l’OMC.

Les nuages s’accumulent, quand bien même les Suisses veulent se persuader que l’été indien va se prolonger.

*Chronique parue dans Il caffè, le 27 octobre:

http://www.caffe.ch/stories/il_punto/44922_corriamo_il_rischio_di_trovarci_ai_margini/