Conseil fédéral: qui reste, qui part

Ce n’est pas encore un thème à Berne, mais il ne devrait pas tarder à le devenir à l’approche des élections fédérales d’octobre 2015: qui restera, qui partira parmi les conseillers fédéraux?*

A priori, la réponse est simple: personne. La doyenne de fonction, Doris Leuthard, est en poste depuis 2006, elle comptabilise moins de 10 ans au gouvernement. En général, les conseillers fédéraux squattent justement un peu plus de 10 ans.

Mais, on sait depuis 2003 et l’ébranlement de la formule magique que la réélection des ministres, qui clôt, en décembre, le renouvellement des autorités fédérales, n’est plus une formalité.

Seule PDC au sein du collège, jeune quinquagénaire, Doris Leuthard, toujours très populaire, n’a aucune raison de tirer sa révérence. Elle peine pourtant à concrétiser la sortie du nucléaire et butte sur de fortes oppositions. L’Argovienne pourrait se lasser de tant d’âpreté. Du coup, son bilan paraîtrait singulièrement faible au vu des espérances soulevées par sa personnalité consensuelle et pragmatique.

Elue en 2007 dans des circonstances troublées, Eveline Widmer-Schlumpf a déjà creusé, elle, un sillon nettement plus profond. Après des années de louvoiement de ses prédécesseurs au Département des finances, elle a enterré le secret bancaire, et restera d’ores et déjà celle qui aura mis la place financière en conformité avec les standards d’un monde globalisé, devenu avide de recettes fiscales re-localisées. Le destin politique de celle qui a pris la place de Christoph Blocher n’est toutefois pas à l’abri d’un acte punitif tardif. Tout dépendra de l’équilibre des forces au sein de l’Assemblée fédérale. Une chose est sûre: l’UDC ne lui pardonnera jamais, et les autres partis qui l’ont utilisée en 2007 ne se sentent plus aussi liés à elle qu’en 2011.

Arrivé en 2008, Ueli Maurer peut craindre un peu pour sa réélection. Même en perte de vitesse, l’UDC aura au moins droit à 1 siège. Mais c’est la qualité de son travail qui inquiète. Le Parlement peut-il sérieusement confirmer un ministre aussi incompétent?

Sur le papier, les deux libéraux–radicaux et les deux socialistes ne devraient pas être inquiets. Mais un mauvais score du PLR pourrait fragiliser la position de Didier Burkhalter et de Johann Schneider-Ammann. S’il faut en sacrifier un au nom des nouveaux équilibres sortis des urnes, le Bernois qui n’a pas convaincu pourrait payer la facture. L’aura actuelle du Neuchâtelois ne le rend pas immune: un enlisement du dossier européen dont il a la charge pourrait lui être fatal.

Simonetta Sommaruga et Alain Berset sont trop jeunes et trop récents pour être faillibles. Mais si la gauche attaque des sièges bourgeois dans les tours précédents, ils pourraient subir un effet boomerang imprévisible.

* Chronique parue en italien dans Il Caffè http://caffe.ch/stories/il_punto/47219_chi_rimane_e_chi_lascia_la_poltrona_di_ministro/

Avions de combat: 1993/2014

A  21 ans de distance, six  cantons ont basculé dans le camp du refus à de nouveaux avions de combats: Neuchâtel, Valais, Vaud, Zurich, Schaffhouse  et Berne.

Le Jura, le Tessin et les deux Bâles avaient, eux, déjà voté contre l’acquisition de  FA/18.

Le 6 juin 1993, 57,2% des votants s’étaient opposés à l’initiative pour une Suisse sans nouveaux avions de combat, alors que le Gripen est aujourd’hui boudé par 53,4%. 

Jamais les Suisses n’avaient refusé à l’armée les moyens de s’équiper comme elle estimait en avoir besoin.

Salaire minimum: les jeunes socialistes meilleurs que les syndicats

Sur le salaire minimum, la défaite des syndicats est sèche.

Avec 77% de refus, ils ont fait moins bien que les jeunes socialistes et leur 1:12 en novembre dernier (65% de non).

Le mythe du partenariat social a été plus fort, même si un employé sur deux n’est pas couvert par une CCT. L’attachement à un état libéral, qui ne se mêle pas de l’économie, est une caractéristique de fond dans les choix de votations des Suisses.

Après Minder et le 9 février, les milieux économiques ont retrouvé un moyen de convaincre de ne pas casser les conditions-cadre qui font le succès de la Suisse. Ce n’est pas encore la grande réconciliation, mais c’est un premier pas.

La question de l’équité salariale reste entière. Ce vote sec ne l’enterre pas, on peu même craindre une radicalisation.

Si la stratégie de l’initiative a échoué, alors restera celle de la grève pour amener certains patrons à mieux redistribuer les fruits de la croissance.

Blocher: 35 ans de réflexion

Christoph Blocher quitte le Parlement pour pouvoir se consacrer à l’essentiel, dit-il, son combat contre l’Union européenne.

Il ne prend pas sa retraite.

Il ne la prendra jamais.

J’observe juste que il a été élu au Conseil national pour la première fois en 1979. Passer 35 ans à Berne pour s’apercevoir que l’essentiel est ailleurs…. c’est un peu fort de café.

Mépriser l’activité parlementaire et ceux qui s’y dédient n’est guère élégant, et pas très patriote.

Pour en juger par vous-même la citation de sa lettre:

« Pour me permettre de consacrer tout mon temps à ces deux principaux projets, il est indispensable d’écarter certaines activités secondaires. Mon travail parlementaire en fait actuellement partie.

L’efficacité du Parlement a fortement baissé à la suite d’une bureaucratisation outrancière de cette institution. La conséquence est que le travail parlementaire prend toujours plus de temps, si bien

qu’aujourd’hui il n’y a plus guère que des parlementaires professionnels aux Chambres fédérales. Voilà pourquoi je remets mon mandat de conseiller national pour le 31 mai 2014. »

Je ne comprendrai jamais pourquoi cet homme qui met la Suisse au-dessus de tout dévalorise à ce point ses institutions!

Les jeunes ne sont pas les seuls à bouder les urnes

Le chiffre a sonné comme une claque.  * Selon l’analyse Vox, publiée le 3 avril, seuls 17 % des jeunes Suisses auraient pris part au scrutin du 9 février. Dans la classe d’âge des moins de trente ans, donc même pas 1 sur 5. Nous aimons notre démocratie directe, nous la révérons comme une partie de notre identité, mais les nouvelles générations lui sont indifférentes. Quel désaveu.

L’histoire était pénible, la classe politique s’est beaucoup désolée. Mais à peine une semaine plus tard, dès le 10 avril, les chercheurs ont fait état de problèmes méthodologiques tendant à sous-estimer le taux de participation des jeunes.

Que des chercheurs affinent leurs résultats quelques mois après une première publication, rien que de très normal. Mais à quelques jours de distance, ce n’est pas sérieux.

Les problèmes de méthodologie sont connus. Naguère les sondages se fondaient sur des appels par téléphones fixes, quand les natels n’existaient pas, on pouvait donc trouver sans trop de peine les quotas représentatifs de jeunes, de vieux, de femmes, d’hommes, de citadins, de paysans, de gauche, de droite, d’apolitiques,…

Mais maintenant que les jeunes sont pendus à leur natel, dont les numéros ne sont référencés nulle part, les instituts ont beaucoup de difficultés à les identifier et à les interroger en nombre suffisants.

Les instituts cherchent des parades, mais la consultation par e-mail ou par facebook n’ira pas sans susciter de nouveaux problèmes méthodologiques….

Comment dès lors mesurer les classes d’âge où l’abstentionnisme fait le plus de ravage ? Présidente de la Commission des institutions politiques du Conseil national, Cesla Amarelle (PS/VD) suggère que les citoyens inscrivent sur le bulletin de vote leur âge.

Les commentaires générés par le manque d’engagement citoyens des jeunes et la légéreté des scientifiques masquent toutefois un problème réel, que la classe politique se refuse à aborder frontalement : l’abstentionnisme.

Peut-être que les vieux remplissent plus volontiers les urnes, mais le taux moyen de participation aux votations fédérales ne dépasse guère les 60 %. Comprenez que 4 Suisses sur 10 ne s’expriment pas. Les abstentionnistes n’ont pas tous moins de 30 ans. Il est urgent de redonner le goût du vote à toutes les couches de la population, de rendre obligatoire les cours d’instruction civique durant l’école obligatoire. Le dépouillement des résultats devrait être considéré comme un service obligatoire assuré par chacun, histoire de s’initier concrètement au système.

Maintenir une démocratie vivante, assurer la légitimité des décisions, n’est pas moins important que les mathématiques ou la maîtrise d’une autre langue nationale !

* Chronique parue en italien dans il caffè: http://www.caffe.ch/stories/il_punto/46681_i_giovani_non_sono_soli_a_disertare_le_votazioni/

Un plan B pour le Gripen?

C’est une curieuse habitude qui s’est invitée dans nos votations.* Nous sommes amenés à trancher des questions précises, mais quand celles-ci s’avèrent délicates, émotionnelles, pas «gagnées d’avance», la question fuse, exigeante: quel est le plan B?

Notre démocratie et nos institutions ne sont pas optionnelles, elles ne resposent pas sur des variantes, elles obligent à décider, et en cas de verdict négatif, mais de nécessité persistante de légiférer, de remettre l’ouvrage sur le métier. Ainsi fut-il fait pour l’assurance-maternité, inscrite dans la Constitution en 1945, mais dont la loi d’application n’a trouvé une majorité populaire qu’en 2004, après maints essais de concrétisation.

La votation du 18 mai sur l’achat de 22 avions de combat Gripen est l’épilogue d’une grande saga, comme seul le Département militaire sait les alimenter. On ne se souvient pas que notre armée ait pu acquérir des avions sans controverses publiques, la pire, celle des Mirages, ayant débouché sur la démission du conseiller fédéral Paul Chaudet en 1966.

Les 22 Gripen suèdois sont loin d’avoir séduit. Selon les sondages, le non recueille 62 %. Aux traditionnels pacifistes qui rêvent d’une Suisse sans armée s’ajoutent les sceptiques sur les priorités de la défense, ou ceux encore qui auraient préféré un autre appareil. Ueli Maurer, en charge du dossier, peine à convaincre.

C’est dans ce contexte difficile que sont venues semer la pagaille les déclarations du conseiller national Thomas Hurter (UDC/SH). Cet ancien pilote suggère ouvertement un plan B: acquérir les avions via le budget courant de l’armée.

La proposition énerve passablement et pas seulement dans son parti. Avouer que l’on n’est prêt à contourner la volonté populaire avant même que celle-ci ne se soit exprimée n’est pas très habile. C’est surtout peu démocrate, et venant d’un élu dont le parti sanctifie le respect de la volonté populaire, c’est problématique. La preuve d’une éthique politique à géométrie très très variable.

Une autre solution de rechange a souvent été évoquée: acheter des Rafale et se concilier ainsi les bonnes grâces de la France dans les contentieux fiscaux en cours.

Là aussi, les espoirs ont été douchés par Paris. La France de Manuel Valls et d’Arnaud de Montebourg ne transigera pas sur la morale fiscale pour quelques avions. Nous ne sommes plus dans l’ère des bonnes combines entre amis, plutôt celle des règlements de compte. Si les Suisses crashent les Gripen, ils devront en assumer les conséquences. Mais il est vrai que nous sous-traitons déjà une partie de notre police du ciel à nos voisins en dehors des heures de bureau…

*Chronique parue en italien dans le Caffè. http://www.caffe.ch/stories/il_punto/46609_ad_ogni_voto_popolare_serve_un_piano_b/

9 février: 1,5 million de Suisses ont décidé pour 5,2 millions d’adultes

En démocratie, la majorité + 1 décide.

Je ne le conteste pas, c’est une bonne règle.

Mais il me semble que depuis le 9 février, on a un léger problème de légitimité du fait de l’abstentionnisme et de la définition du corps électoral:

– ceux qui ont voté oui à l’initiative contre l’immigration de masse sont 1 463 954 citoyens

– ceux qui ont voté non  sont 1 444 428

– le nombre d’électeurs inscrits est de 5 189 562 hommes et femmes

– la participation n’a été que de 55,8%, ce qui veut dire que 4 Suisses sur dix n’avaient pas d’avis sur cet enjeu, présenté comme LE scrutin de la législature
– on sait depuis l’analyse Vox, dévoilée la semaine dernière, que seuls 17% des 18-29 ans sont allés voter
– on sait par ailleurs que la Suisse compte environ 1,4 million d’étrangers âgés de plus de 18 ans
– donc environ 2 281 180 Suisses n’ont pas voté, si on ajoute les étrangers qui ne peuvent pas voter, cela fait 3 767 980 adultes, et si on ajoute ceux qui ont voté non, cela fait  5 212 408 adultes pris en otage par 1 463 954 oui…
– cqfd, on a un sacré problème de légitimité……..
De ce point de vue là, le vote du 6 décembre 1992, qui avait également divisé la Suisse en un camp de 49,7% et un autre de 50,3%, était beaucoup moins contestable car le taux de participation s’élevait à 78,7%.
Je dis ça, je ne dis rien, comme disent les jeunes. Mais n’est-ce pas préoccupant pour une démocratie dite modèle?

Salaire minimum: restez pauvres!

Cette semaine, l’avènement il y a un an du Pape François a été salué. Voilà un pape qui a décidé de s’appeler comme Saint-François d’Assise et de faire de la lutte contre la pauvreté son combat.

Qui connaît la vie du Saint né en Ombrie se souvient qu’il était issu d’une famille de marchands matériellement à l’aise avant de se sentir appelé à rénover l’église et à vouer sa vie aux plus démunis.

Le pape réussira-t-il à remettre la solidarité avec les plus faibles au centre des valeurs contemporaines ? C’est trop tôt pour le dire.

Mais ce défi n’est assurément pas celui d’un seul homme, fut-il Pape. C’est le moment de ses demander ce que nous faisons en Suisse pour lutter contre la précarité. Nous votons le 18 mai prochain sur l’introduction d’un salaire minimum de 4000 francs par mois.

Nous avons un système d’aide sociale qui empêche la misère, mais ces dernières années il a été beaucoup critiqué pour son coût et quelques cas d’abus. Les procédures et les contrôles sont plus sévères.

Cette évolution vers plus d’intransigeance constitue un argument en faveur du salaire minimum à 22 francs de l’heure. Lorsque l’on dispose d’un revenu correct, on a moins besoin de mendier des subventions, donc de se justifier, et de rentrer dans un système de dépendance aussi inquisitoriale qu’humiliante.

Que les collectivités aident, que les citoyens soient solidaires des plus pauvres via leurs impôts, c’est bien, c’est la marque d’un Etat moderne, mais le respect de la dignité, c’est encore mieux.

Dans la campagne en cours, il y a une chose insupportable, c’est d’entendre toutes sortes de gens, ministres cantonaux ou fédéraux, parlementaires, patrons, fonctionnaires de lobbies, experts,…. autant de personnes  qui gagnent très bien leur vie, souvent plus de 2,3,4,10 fois le salaire minimum indiqué par l’initiative,  expliquer qu’il serait dangereux pour l’économie suisse que ceux qui ne touchent par 4000 francs par mois soient payés mieux. Ils devraient être plus clairs et oser dire : vendeuses, sommelières, coiffeuses, femmes de chambre, restez pauvres !

Si les 330 000 personnes qui travaillent pour moins de 4000 francs par mois, dont deux tiers de femmes, voient leurs salaires augmenter, les besoins de financement de l’aide sociale seront moindres. Le café, la blanchisserie, la chambre d’hôtel coûteront un peu plus cher, et cela aura un impact sur le pouvoir d’achat des classes moyennes, dénoncent les experts et plein de gens qui ne savent pas ce que sait que de vivre avec moins de 4000 francs par mois. C’est vrai. Cet impact sera réel, mais minime, mais c’est le prix de la solidarité et de la dignité. Si le message du Pape François vous interpelle, faites en sorte d’y répondre avec votre bulletin de vote. 

* Texte paru dans Il Caffè, en italien. 

http://www.caffe.ch/stories/il_punto/46313_per_il_salario_minimo_impariamo_dal_papa/

Qui a le droit de se dire « suisse »?

On a légiféré longuement et finement pour savoir quels produits avaient le droit de se revendiquer « suisse ».

En lisant l’excellente enquête de François Pilet dans le Matin Dimanche, je me demande ce qui fait qu’une banque a le droit non seulement de se revendiquer « suisse » mais aussi d’utiliser le mot « suisse » dans son appelation. Ce privilège, cette marque de qualité, n’imposent-ils pas quelques devoirs?

Donc UBS et Credit Suisse utlisent des stratagèmes comptables pour ne pas payer d’impôts.

Peut on se revendiquer « suisse » quand on préfère payer des bonus plutôt que des impôts?

Je trouve que le Conseil fédéral et l’administration fédérale qui ont dû négocier toutes sortes d’accords pour réparer les mauvais comportements des institutions bancaires devraient facturer leurs heures au tarif des consultants. Puisque une fois les bénéfices revenus, on n’a toujours pas revu les impôts rentrer dans les caisses publiques, ce serait la moindre des choses.

J’ai une question subsidiaire: elle a servi à quoi l’initiative Minder dans la prise de conscience des excès commis si deux ans près son acceptation, des banques suisses payent des bonus à quelques uns plutôt que des impôts au bénéfice de tous?

Je remercie les horlogers et les industriels suisses qui illustrent la qualité du swiss made et paient leurs impôts là où ils créent leurs richesses.

Et vos voisins zurichois, M. Blocher?

Cher Monsieur Blocher,

Donc, nous, Romands qui avons voté non à votre initiative aurions « une consciences nationale plus faible »?

Permettez moi de vous dire que pour penser un truc pareil, il faut avoir une compréhension très déficiente de qu’est la Suisse, de ce que fut son histoire, un respect faible du fédéralisme et des minorités.

Mais surtout, une question: vos voisins et vis-à-vis de la Goldküste zurichoise, votre canton de Zuriche, que dis-je votre fief électoral historique, ont-ils aussi « une conscience nationale plus faible » eux qui ont voté en majorité comme nous les Romands non à votre initiative contre l’immigration de masse?

Et les Bâlois, dont vous avez racheté le journal, ils ont aussi « une conscience nationale plus faible »? Et les Zougois?

Dans votre interview scandaleuse, vous pointez du doigt que Zurich est une ville rouge-verte. Les communes de la Goldküste zurichoise qui ont voté non, vos voisins, vos vis-à-vis de part et d’autre du Lac, sont-ils passés à gauche?

Le président de votre parti Toni Brunner avoue ce matin dans le Blick que « le clivage ville-campagnes lui donne mal au ventre », mais est toujours incapable de donner le moindre chiffres sur la manière dont il faudrait limiter l’immigration. Je ne permettrai pas de juger la conscience nationale du président du plus garnd parti de suisse, mais je trouve que son sens des responsabilités est « faible ».

Nous les Romands avons perdu cette votation de 2014, comme nous avions perdu celle de 1992. Vous ricanez, heureux de ce nouveau bon coup. Mais quelque chose a changé, M. Blocher. Votre canton, Zurich, n’est plus derrière vous.