L’initiative pour un impôt sur les successions, destiné à renflouer l’AVS, a abouti. La campagne de votation promet d’être passionnante tant la notion d’héritage excite les fantasmes et les passions, mais aussi parce que les initiants sont été assez habiles dans leur revendication.
Ils ont fait preuve de modestie, seuls les héritages excédant 2 millions de francs seraient soumis à l’impôt.
En comparaison internationale, le taux de 20% préconisé semble aussi très raisonnable. L’Allemagne taxe à hauteur de 30%, la France et la Grande-Bretagne à 40%.
Surtout, l’impôt sur les successions n’a pas que les faveurs de la gauche. Beaucoup de libéraux estiment que la fortune ne doit pas passer paresseusement de génération en génération, et s’avouent prêts à déshériter leur propre progéniture pour que celle-ci fasse ses preuves par elle-même.
Entre privilèges d’enfants gâtés et méritocratie égalitariste, oui, ce sera un beau débat.