Clause de sauvegarde: comme prévu, hélas, une décision lâche, irresponsable, arrogante.
Lâche parce qu’elle ne résout rien des problèmes concerts des Suisses en matière de logement, d’emploi ou d’engorgement des infrastructures.
Irresponsable car cela va fâcher l’Union européenne au moment où les obstacles institutionnels semblaient s’aplanir.
Arrogante car il s’agit d’une mesure de défiance à l’égard de partenaires économiques en difficultés alors que la Suisse se croit bénie de droit divin.
Quand l’an prochain les Suisses accepteront Ecopop ou l’initiative de l’UDC pour limiter l’immigration massive ou refuseront l’élargissement de la libre-circulation à la Croatie, le Conseil fédéral sera très malvenu de venir pleurer.
Les associations économiques étaient contre l’activation de la clause de sauvegarde. Elles n’ont pas été écoutées. Quand la croissance économique miraculeuse de la Suisse se tassera faute de main d’oeuvre adéquate, le Conseil fédéral sera-t-il fier de sa décision du 24 avril?
Cela valait bien la peine de venir à Prangins pour ne pas s’inspirer de l’esprit des lieux (Vaud et Genève et plus généralement les cantons romands étaient contre cette décision).
Simonetta Sommaruga préfère écouter Rudolf Strahm plutôt que son président de parti, Christian Levrat. L’avis et les analyses du ministre des affaires étrangères ne comptent pas.
La sensibilité romande dans cette affaire ne compte pas, bien que la Suisse romande soit devenue un moteur économique pour le pays.
Quel gâchis.