Désastre à l’italienne

C’est une statistique de l’OCDE qui fait froid dans le dos: en Italie, si l’on considère la classe d’âge entre 19 et 25 ans, un jeune sur deux est inoccupé: ni travail, ni étude. La proportion (52,9) a doublé depuis l’an 2000. Un désastre, pire qu’une génération sacrifiée, une génération oubliée.

Je me demande ce qu’attend l’Etat italien pour lancer de grands travaux d’utilité publique et citoyenne: maints bâtiments publics, comme des écoles, tombent en ruine et pourraient être rénovés par des équipes citoyennes encadrées par quelques professionnels; plages, berges de rivières et de fleuves, ou forêts, sont parfois atrocement polluées et pourraient être nettoyées utilement. Il y a aussi beaucoup d’emplois temporaires possibles dans la prise en charge des malades et des anciens.

Tout vaut mieux que l’inoccupation prolongée de dizaines de milliers de jeunes. D’autant que le risque existe plus en Italie qu’ailleurs que ces délaissés par l’Etat finissent dans les mains des mafias qui, elles, savent procurer du travail à qui en cherche.