Les événements d’Egypte mais aussi les protestations des Brésiliens nous amèneront-ils à revoir la définition de ce qu’est une démocratie au XXIième siècle? L’expression de la volonté populaire, un état de droit, bien sûr, mais aussi désormais une obligation de résultats concrets pour tous les citoyens.
Traditionnellement, les peuples disposaient des élections tous les quatre ou cinq ans pour renvoyer les gouvernants incompétents qui n’améliorent pas leur niveau de vie. Maintenant ils n’attendent plus, ils descendent dans la rue pour exiger des résultats, c’est-à-dire des politiques publiques orientées sur les besoins (emploi, éducation, santé, transports, logement,…).
Désormais aussi, les révolutions se déroulent en direct sur les télévisions, même si certains commentateurs illustrent à la perfection la posture de Fabrice à Waterloo: ce n’est pas parce que l’on est au milieu de l’événement que l’on comprend ce qui se passe, que l’on sait ce qui se joue vraiment.
Il y a donc un effet d’entraînement, de mimétisme. Si les Tunisiens font tomber leur gouvernement, alors les Egyptiens le peuvent aussi. Et les Turcs mécontents ne sont assurément pas moins courageux que les précédents pour, eux aussi, contester un premier ministre qui n’écoute pas leurs aspirations profondes au bien-être. Même dans les pays émergents comme le Brésil, les classes sociales frustrées suivent le mouvement.
Pas de gouvernement légitime sans amélioration du niveau de vie des populations, c’est le nouveau paradigme (dont certains gouvernements européens et la Commission européenne feraient bien de prendre la mesure). L’idéologie et/ou la religion ne remplacent pas l’aspiration profonde de tout un chacun à vivre libre et dans de bonnes conditions.
A quand le tour des Chinois?
PS: Ne trouvez vous que ce qui se passe sur les places d’Egyptes est beaucoup plus formidable et impressionnant que l’affaire Snowden, renvoyée dans le flux de l’actualité, à son statut de scénario de sous James Bond?