Une femmes, six hommes, trois blocs, cinq nouveaux élus, deux sortants portés triomphalement en tête, pas moins de trois conseillers nationaux de retour de Berne, tel sera le gouvernement genevois.
Il y a ce soir beaucoup de victorieux: l’entente PLR-PDC, le tandem PLR Maudet-Longchamp, le PDC qui gagne deux élus (et double sa représentation dans un gouvernement romand, une sacrée performance), le Vert Antonio Hodgers, et bien sûr le MCG qui place Mauro Poggia au gouvernement.
Mais la défaite est douloureuse pour les femmes: en deux tours, deux ministres sortantes ne sont pas réélues: Isabel Rochat suit Michèle Künzler dans le cruel désaveu populaire. La libérale et la Verte n’ont jamais été populaires. Leurs partis n’ont pas su trouver la stratégie pour les sauver, mais c’est peut-être en amont, lors du choix, que des fautes ont été comises. L’impression reste que le pouvoir est plus dur à exercer pour les femmes, et que si elles ne sont pas hyper-préparées, hyper-soutenues et encadrées par leurs partis, elles sont plus durement évaluées et sanctionnées.
Au final, un gouvernement profondément renouvelé avec un seul ministre en place il y a quatre ans, François Longchamp!
Un gouvernement plus centriste qui ne compte plus de représentant de l’aile libérale historique, mais qui peut compter sur un solide quatuor radical et démocrate-chrétien.
A ce bloc s’ajoutera naturellement le Vert Antonio Hodgers, céassé à gauche, mais proche de Pierre Maudet de puis des années. Dans un Conseil d’Etat la complicité générationnelle compte presque autant que l’appartenance partisane.
Anne Emery-Torracinta apportera la touche de gauche.
Mauro Poggia aura plus de peine à imprimer sa marque, difficile pour lui de jouer la rupture face à un collège qui devrait jouer soudé.