Les clés de la police à Varone

Valais: Oskar Freysinger sera à la tête d’un Département de la sécurité et de l’éducation. L’école et la police ensemble, c’est assez inédit comme regroupement, en comparaison avec l’organisation des autres gouvernements cantonaux. Et ça donne à penser.

L’élu UDC s’est beaucoup profilé sur ces deux thèmes, on verra comment il passe des paroles aux actes, de la dénonciation simpliste au travail de conviction au près des partenaires… Mue heureuse ou déception programmée? Il faut laisser à tout nouvel élu le bénéfice du doute?

La plupart des conseillers d’Etat disent passer « la moitié de leur temps » en conférences intrecantonales, d’envergure romande, latine ou fédérale. Dans le cas d’Oskar Freysinger, cela va faire 2 x 50% (une fois pour la police – la sécurité requière une coordination supara-régionale importante; une fois pour l’école), + les affaires courantes valaisannes, + un cinquième du pouvoir d’influence du Conseil d’Etat, + son mandat de parlementaire fédéral.

Le nouveau ministre risque de se retrouver très vite englouti par la masse de travail et d’obligations (ce qui est peut-être une stratégie de la part de ses collègues pour calmer ses ardeurs, du genre « bosse et tais-toi). D’où la question: pour survivre avec son double mandat et sa double casquette, Oskar Freysinger ne va-t-il pas devoir laisser les clés de la police à son meilleur ennemi Christian Varone?

Deux conseillers d’Etat pour le prix d’un seul? Les Valaisans sont maîtres dans les épilogues improbables…