Qui a le droit de se dire « suisse »?

On a légiféré longuement et finement pour savoir quels produits avaient le droit de se revendiquer « suisse ».

En lisant l’excellente enquête de François Pilet dans le Matin Dimanche, je me demande ce qui fait qu’une banque a le droit non seulement de se revendiquer « suisse » mais aussi d’utiliser le mot « suisse » dans son appelation. Ce privilège, cette marque de qualité, n’imposent-ils pas quelques devoirs?

Donc UBS et Credit Suisse utlisent des stratagèmes comptables pour ne pas payer d’impôts.

Peut on se revendiquer « suisse » quand on préfère payer des bonus plutôt que des impôts?

Je trouve que le Conseil fédéral et l’administration fédérale qui ont dû négocier toutes sortes d’accords pour réparer les mauvais comportements des institutions bancaires devraient facturer leurs heures au tarif des consultants. Puisque une fois les bénéfices revenus, on n’a toujours pas revu les impôts rentrer dans les caisses publiques, ce serait la moindre des choses.

J’ai une question subsidiaire: elle a servi à quoi l’initiative Minder dans la prise de conscience des excès commis si deux ans près son acceptation, des banques suisses payent des bonus à quelques uns plutôt que des impôts au bénéfice de tous?

Je remercie les horlogers et les industriels suisses qui illustrent la qualité du swiss made et paient leurs impôts là où ils créent leurs richesses.