Echecs de l’UDC: une question de savoir-faire

D’où viennent les échecs à répétition de l’UDC dans les récentes élections en Suisse romande? Le désarroi des principaux concernés fait peine à voir. Les victoires étaient collectives, désormais les défaites cherchent des bouc-émissaires: Freysinger en Valais, Perrin à Neuchâtel,…

Les échecs comme le désarroi tiennent, à mon sens, de la même explication: l’UDC sait tenir des discours, mais elle n’a pas le savoir-faire, le savoir-réaliser.

Avec sa posture anti-système, anti-élites, la mouvance blochérienne soulève des questions, mais elle se révèle incapable d’y répondre.

Manque à ce parti, en tout cas en Suisse romande, la culture gouvernementale, c’est-à-dire l’obsession du résultat concret qui impacte réellement sur la vie des gens. Quand ils sont propulsés dans un exécutif, les élus UDC sont mal entourés, mal conseillés. Le discours rigide, carré, qu’ils ont tenu pour se faire élire les prépare mal à la concertation et à l’exercice de la collégialité.

Et leur parti, prisonnier de sa constante surenchère verbale et de la nécessité de choquer le chaland pour exister, ne leur est d’aucun secours.