Six candidats élus à la Municipalité au premier tour comme il y a cinq ans. Le triomphe de la gauche lausannoise est éclatant, un rien écoeurant, décourageant, pour ses adversaires. Il semble inattendu, mais il est terriblement logique.
Le bilan de la Municipalité sortante est bon, le travail qu’elle a effectué convient bien aux besoins de ses administrés. Surtout le parti socialiste règne en maître incontesté sur la capitale vaudoise. S’il présentait à lui seul quatre candidats, s’il briguait la majorité du Conseil municipal pour lui, sûr qu’il y parviendrait! Les alliés verts et popistes, aspirés dans son sillage, peuvent lui dire merci.
Le trio socialiste qui s’impose en tête est divinement composé: Florence Germond, la responsable des finances, maîtrise les chiffres avec brio, Oscar Tosato (qui remporte un quatrième mandat) est un homme de terrain qui pratique empathie et pragmatisme, Grégoire Junod n’a pas son pareil pour empoigner les problèmes et trouver des solutions originales, à la fois fidèle à ses valeurs, mais à l’écoute de tous les citoyens. Une femme, deux hommes, des profils et des compétences complémentaires. Deux Lausannois de souche, un naturalisé, dont la trajectoire est emblématique de la capacité d’intégration de la ville et du canton.
Il y a dans le succès socialiste quelques leçons à tirer pour les libéraux-radicaux lausannois: ce qui manque à la droite lausannoise, c’est une équipe profilée de candidats et de candidates qui puissent faire figure d’alternative. Le PLR a désormais cinq ans pour constituer une dream team.